
En Europe, les premiers jeux de cartes apparaissent au 14ème siècle. Ils sont l'oeuvre d'imagiers ou peintres d'images. Ils sont confectionnés sur carton et peints à la main.
Aucun de ces premiers exemplaires n'est parvenu jusqu'à nous, mais on peut néanmoins s'appuyer sur des traces officielles, notamment des décrets et des prohibitions qui attestent de leur existence :
Une prohibition des jeux de cartes, s'appliquant au canton de Berne aurait été édicté en 1367.
Différents décrets interdisent les jeux de cartes : dans la cité de Florence en 1376, à Lille en 1382, à Paris en 1397...
Le livre de comptes tenu par Charles Poupart fait apparaître en 1392 la commande d'un jeu de cartes à Jacquemin Gringonneur pour distraire Charles VI . Mais cette composition assimilable aux arcanes majeurs aurait déjà été connue de Raymond Lulle (Moine Alchimiste 1235/1315).
Le plus ancien jeu de Tarot qui nous soit parvenu est celui de Visconti-Sforza et semblerait dater de 1445.
Les progrès de l'imprimerie permettent de réaliser à partir du 15ème siècle l'impression "à la planche". Les dessins sont simplifiés, et les couleurs appliquées au pochoir viennent s'inscrire dans le dessin au trait. Les jeux peuvent être reproduits en grand nombre d'exemplaires et deviennent populaires.
Au 18ème siècle, les cartiers provençaux s'inspirent du modèle italien et rapidement le Tarot de Marseille s'impose par sa clarté, la simplicité de son dessin et pour ses couleurs.
En 1930, Paul Marteau réédite le Tarot de Nicolas Convers (1760) qui sera publié par la maison Grimaud sous le nom "Ancien Tarot de Marseille".
Le Tarot a depuis inspiré de nombreux artistes et il en existe à l'heure actuelle une impressionnante variété : Stuart R. Kaplan en présentait déjà 250 en 1978 dans "La grande encyclopédie du Tarot".
LE TAROT DE MARSEILLE
Si on se réfère au Tarot de Marseille, on peut constater qu'il présente une iconographie moyenâgeuse avec des références chrétiennes évidentes.
En y regardant de plus près, la richesse des symboles, le choix des couleurs, les rapprochements que l'on peut faire avec la Kabbale, la Numérologie et l'Astrologie, prouvent que rien dans sa conception n'a été laissé au hasard.
On peut donc penser que ce Tarot qui est parvenu jusqu'à nous a été mis en forme par un, ou sûrement plus exactement par des hommes du moyen-âge. A cette époque, les livres étaient rares, l'illettrisme fort répandu et l'inquisition faisait rage.
Le support anodin que constitue un jeu de carte à été utilisé pour dissimuler, véhiculer et transmettre un enseignement en images codées.
Ce procédé qui consiste à confier au peuple des connaissances cachées a d'ailleurs souvent été utilisé et certaines comptines, des contes populaires ou des jeux comme la marelle, le jeu de l'oie ou les échecs sont peut-être moins "enfantins" qu'il y paraît à première vue.
Là encore, si on se pose la question de l'origine du savoir contenu dans le Tarot, aucune des théories abordées n'aboutit à des preuves tangibles. Mais de nombreuses analogies peuvent être faites entre le Tarot et différentes représentations que l'on retrouve sur des peintures murales, des sculptures, des tablettes d'argiles... réparties aux quatre coins du globe, comme par exemple :
- Vichnou, divinité hindoue, est représenté avec 4 bras tenant chacun un objet différent : un lotus, une massue, une conque et un disque que l'on peut rapprocher des quatre couleurs : l'épée, le bâton, la coupe et le denier.
- Le Tonalamatl des Aztèques et le Tzolkin des Maya sont des livres avec des images peintes à la main qui servent à calculer le calendrier et à prédire l'avenir.
On peut en conclure en citant Oswald Wirth :
"... les idées dont s'inspire le Tarot sont d'une extrême antiquité. Les idées n'ont pas d'âge : elles sont aussi vieilles que la pensée humaine mais elles sont exprimées différemment selon les époques."
Aucun de ces premiers exemplaires n'est parvenu jusqu'à nous, mais on peut néanmoins s'appuyer sur des traces officielles, notamment des décrets et des prohibitions qui attestent de leur existence :
Une prohibition des jeux de cartes, s'appliquant au canton de Berne aurait été édicté en 1367.
Différents décrets interdisent les jeux de cartes : dans la cité de Florence en 1376, à Lille en 1382, à Paris en 1397...
Le livre de comptes tenu par Charles Poupart fait apparaître en 1392 la commande d'un jeu de cartes à Jacquemin Gringonneur pour distraire Charles VI . Mais cette composition assimilable aux arcanes majeurs aurait déjà été connue de Raymond Lulle (Moine Alchimiste 1235/1315).
Le plus ancien jeu de Tarot qui nous soit parvenu est celui de Visconti-Sforza et semblerait dater de 1445.
Les progrès de l'imprimerie permettent de réaliser à partir du 15ème siècle l'impression "à la planche". Les dessins sont simplifiés, et les couleurs appliquées au pochoir viennent s'inscrire dans le dessin au trait. Les jeux peuvent être reproduits en grand nombre d'exemplaires et deviennent populaires.
Au 18ème siècle, les cartiers provençaux s'inspirent du modèle italien et rapidement le Tarot de Marseille s'impose par sa clarté, la simplicité de son dessin et pour ses couleurs.
En 1930, Paul Marteau réédite le Tarot de Nicolas Convers (1760) qui sera publié par la maison Grimaud sous le nom "Ancien Tarot de Marseille".
Le Tarot a depuis inspiré de nombreux artistes et il en existe à l'heure actuelle une impressionnante variété : Stuart R. Kaplan en présentait déjà 250 en 1978 dans "La grande encyclopédie du Tarot".
LE TAROT DE MARSEILLE
Si on se réfère au Tarot de Marseille, on peut constater qu'il présente une iconographie moyenâgeuse avec des références chrétiennes évidentes.
En y regardant de plus près, la richesse des symboles, le choix des couleurs, les rapprochements que l'on peut faire avec la Kabbale, la Numérologie et l'Astrologie, prouvent que rien dans sa conception n'a été laissé au hasard.
On peut donc penser que ce Tarot qui est parvenu jusqu'à nous a été mis en forme par un, ou sûrement plus exactement par des hommes du moyen-âge. A cette époque, les livres étaient rares, l'illettrisme fort répandu et l'inquisition faisait rage.
Le support anodin que constitue un jeu de carte à été utilisé pour dissimuler, véhiculer et transmettre un enseignement en images codées.
Ce procédé qui consiste à confier au peuple des connaissances cachées a d'ailleurs souvent été utilisé et certaines comptines, des contes populaires ou des jeux comme la marelle, le jeu de l'oie ou les échecs sont peut-être moins "enfantins" qu'il y paraît à première vue.
Là encore, si on se pose la question de l'origine du savoir contenu dans le Tarot, aucune des théories abordées n'aboutit à des preuves tangibles. Mais de nombreuses analogies peuvent être faites entre le Tarot et différentes représentations que l'on retrouve sur des peintures murales, des sculptures, des tablettes d'argiles... réparties aux quatre coins du globe, comme par exemple :
- Vichnou, divinité hindoue, est représenté avec 4 bras tenant chacun un objet différent : un lotus, une massue, une conque et un disque que l'on peut rapprocher des quatre couleurs : l'épée, le bâton, la coupe et le denier.
- Le Tonalamatl des Aztèques et le Tzolkin des Maya sont des livres avec des images peintes à la main qui servent à calculer le calendrier et à prédire l'avenir.
On peut en conclure en citant Oswald Wirth :
"... les idées dont s'inspire le Tarot sont d'une extrême antiquité. Les idées n'ont pas d'âge : elles sont aussi vieilles que la pensée humaine mais elles sont exprimées différemment selon les époques."
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